Messe du 18 Novembre à Denain

messe du secours catholique, et l'accueil de 7 catéchumènes

A la messe de Denain St Martin pour le doyenné ce dernier dimanche, l'assemblée a accueilli 7 catéchumènes en vue de leur baptême à Pâques: Alain, Luc, Sandra, Laurine, Fabienne, Laïd, Sophia.

Mais nous avons eu aussi de superbes témoignages des personnes du secours catholique!

Une messe pleine d'émotions!

 

Je suis allée à Lourdes pour prier et voir la belle grotte bénie qui m'a enchantée; et aussi demander à Dieu de ne plus faire de dépression le mois prochain pour mon garçon. J'ai trouvé Lourdes magnifique car je voudrais bien y retourner l'année prochaine pour les chants qui m'ont ému, pour les malades; cela m'a permis de faire tous les jours des prières et j'ai adoré aller à la cité St Pierre. Quand nous sommes arrivés, nous sommes tous très bien accueillis. L'après-midi, nous avons été visiter les sanctuaires quiu m'ont beaucoup plu, surtout la grotte bénie. Ce qui m'a vraiment étonné, c'était la procession aux flambeaux. C'est un très beau pélerinage à faire, car ela m'a donné la force de recevoir l'amour de Dieu. Je vous en remercie.

 

 

 

J’ai été amenée à frapper à la porte du Secours  Catholique, suite à la fin de droit du chômage de mon mari. Je n’arrivai plus à payer mes factures. Et c’est là que j’ai rencontré Sœur Geneviève qui m’a aidée et accompagnée pour faire un dossier de surendettement.

De là, j’ai été invitée à une sortie conviviale et à un partage de la galette en janvier avec différents groupes conviviaux du territoire d’animation du Valenciennois. Nous avons ressenti un désir de partager une expérience de « vivre ensemble » dont le but était de :

-         Pouvoir échanger

-         Vivre un temps de ressourcement

-          Vivre un moment de détente

-         Oublier son quotidien

-         Construire des projets ensemble

De ce jour là, plusieurs rencontres ont eu lieu pour préparer un voyage, le voyage de l’Espérance à VERDUN. Nous étions une vingtaine de personnes à avoir accepté de partir. Pendant ces rencontres nous avons constaté que nous sommes tous pauvres de quelque chose :

                  ¤ Pauvre en amitié

                  ¤ Pauvre en confiance

                  ¤ Pauvre en parole

                  ¤ Pauvre en écoute.

 

Pendant ce voyage de l’Espérance à VERDUN, nous avons vécu des moments forts de partage, de parole et d’échange qui ont permis de créer des liens d’amitié et de porter l’attention à l’autre, de partager ses souffrances et avoir une écoute attentive et de se sentir reconnus ce que nous avions perdu.

 

Nous avons osé, grâce au Secours Catholique faire certaines choses que nous n’aurions pas osé auparavant.

 

OSER

·       Aller vers les gens, penser nos plaies et apprendre de plus en plus.

·       S’aider l’un, l’autre

·       Partager, discuter

·        Ne pas être centré sur soi-même

·       Retrouver la paix en soi et le calme

·       S’évader, oublier les soucis malgré mes angoisses qui ne préviennent quand elles arrivent.

 

OSER

         Partir pour ce voyage qui m’a fait donné ce que j’avais dans le cœur, tout naturellement, regarder davantage autour de moi et oublier tous les ennuis de la vie.

 

         Ce voyage fut pour moi inoubliable, riche en émotions. Cette vie en groupe m’a beaucoup apporté, ce voyage de « l’Espérance » une expérience riche de partage, d’amitié d’écoute.

 

Merci pour ce beau voyage et cette belle rencontre.

Je commence à voir un peu la fin du tunnel et des problèmes.

Heureusement qu’il y a des personnes comme celles que nous avons rencontrées.

Merci le Secours Catholique et merci à Sœur Geneviève de m’avoir fait découvrir tout ça.

 

MERCI BEAUCOUP

 

 

 

Quand il y a environ 3 ans, les invitations à assister à des réunions d’information sur le Secours Catholique furent lancées, je ne m’attendais pas à être si fortement impressionnée par la misère et la détresse vécues par certains de nos voisins de quartier.

En effet la misère toute proche on ne la voie pas ou plutôt  on ne veut pas la voir. Il est vrai que, ceux qui en souffrent ne le montre pas toujours. Ce n’est que, lorsque tous les moyens dont ils disposent sont épuisés, qu’ils se décident à franchir le pas et à parler de la situation dans laquelle ils se trouvent. Ces personnes sont dignes et cela ne leur est pas toujours facile d’impliquer un tiers dans leurs problèmes.

Je préfère travailler en binôme, avec un autre bénévole, de façon à me sentir plus forte devant parfois de telles détresses. Comment feriez- vous pour vivre, une fois toutes les factures payées (quand elles le sont) si vous n’aviez que 2€ par jour ? Ce n’est, que lorsque l’on établit le dossier, que l’on touche du doigt cette impossibilité de vivre, voir de survivre. Sous des aspects extérieurs dirons- nous normaux, les difficultés sont hélas bien présentes. Il faut donc ouvrir les yeux, non pas pour faire du voyeurisme mais pour apprendre à regarder autour de nous de façon à voir les personnes en souffrance, en manque, en fragilité, l’équilibre est quelque fois bien fragile.

Seul, nous n’aurions pas beaucoup de force, aussi faut- il se rapprocher de Dieu dans la prière ou la Parole. Cette dernière nous aide beaucoup. Dieu nous dit « Va je t’envoie ». En fait à partir du moment où nous sommes Chrétiens, comme le Christ, nous sommes des envoyés, encore faut-il dire « oui ». Avec son aide, nous pouvons regarder les autres comme Jésus le faisait et alors nous sommes envoyés à leur rencontre pour leur apporter de bonnes nouvelles : une aide (ne jamais faire à leur place) dans les démarches auprès de la CAF, dans l’établissement d’un dossier, dans la renégociation d’un contrat EDF, GAZ, EAU, Assurances et j’en passe. Avec cette liberté du regard, on peut s’émerveiller de ceux qui pratiquent la charité, même s’ils n’ont pas la grâce de la Foi et Dieu sait combien il y en a. Il faut savoir se mettre à leur hauteur et dans nos relations humaines, la sympathie, l’amour sont très importants. Il faut apprendre à regarder juste, de manière à ce que ceux, qui ne font pas partie du cercle de la communauté, sentent qu’ils sont accueillis, intégrés. Quand Dieu dit « Va je t’envoie » en mettant sur notre route une personne en difficulté, notre réponse devrait être »Tu m’as appelé, voici je viens » hélas ! Ce n’est pas toujours le cas faute de moyens de toutes sortes. Pourtant Dieu s’engage dans le refus de la misère, du coup il nous entraîne à faire comme le bon Samaritain, à nous approcher de la personne blessée.

Au Secours Catholique, le verbe s’associer est utilisé. S’associer veut dire établir une relation humaine de fraternité, établir une alliance où chacun enrichit l’autre. C’est ainsi que des personnes, qui un jour ou l’autre ont été aidées, viennent à leur tour nous apporter leur aide dans la réalisation de nos projets : aide à la quête nationale aux portes des Supermarchés, au service des personnes qui fréquentent les thés dansants 2 à 3 fois l’an sur Denain. Je puis vous assurer qu’elles ne ménagent pas leur peine qu’ils s’agissent des parents ou des grands enfants.

Il y a aussi les rencontres partages sur le denaisis : le groupe partage de Arenberg qui se retrouve chaque semaine, le groupe des amis de la Sagesse à Douchy et les Cafougnettes sur Denain. Ce dernier met sur pied, des visites de lieux et tous bénévoles comme personnes secourues voyagent ensemble Ex: lors du TER à 1€ pour aller un jour à la mer pendant l’été, ils partagent le repas, les moments de fou-rire et échangeant durant le trajet.

Le plus important pour eux c’est de se tenir debout, d’être considérés comme des adultes responsables et non comme des enfants pour qui on fait tout à leur place. Il faut leur donner les moyens de grandir et non les maintenir en état de dépendance. Ainsi, un jeune sans travail qui a frisé un accident en vélomoteur non assuré, a compris l’impact que cela aurait pu avoir. La bénévole lui a fait toucher du doigt les conséquences énormes qui auraient pu en découler. On l’a aidé, avec un prêt remboursable par petites mensualités, à payer l’assurance du cyclo. Lors d’une visite de remboursement, quelques semaines plus tard, au centre d’accueil, il annonce qu’il est sur le point de décrocher un contrat de travail. Je ne sais pas qui était le plus heureux : le jeune surement mais aussi la bénévole, c’est certain, qui le voyait grandir dans sa tête.

En conclusion je dirais que nous devons être porteurs de regards nouveaux sur les plus souffrants et les plus fragilisés. Avec toi Seigneur  nous pouvons regarder la misère vécue par nos frères, nous pouvons accepter ta force d’aimer. Aide- nous à ne faire qu’un avec eux.

 

 

 

 

Article publié par ste barbe paroisse • Publié le Vendredi 23 novembre 2012 - 16h08 • 5699 visites

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