Une demi-heure avant la rencontre, bien peu de monde... tout est prêt, un vidéo-projo montre les montages réalisés pour l'expo du 5 oct 07, en continue ...
ET puis peu à peu , le monde arrive et les chaises ne suffisent pas... combien sommes nous ? plus de 150...
Mr le Maire, Salvatore Castiglione, présente chacun, experts, avocats, assureurs, techniciens, ... et nous avons la chance pour cette rencontre d'avoir la présence de Caroline (et dans la préparation du Père Venceslas) de la commission d'art sacré du diocèse... (Merci, c'est le premier coup de pouce de la commisssion depuis l'incendie! ça fait vraiment plaisir, merci pour la présence et l'apport technique !!!)
Un premier temps, avec les photos, les plans, les explications de Mr Lucas, concernant les dégats et les possibilité de reconstruction de tel ou tel point del'église ... Mine de rien, c'est un vrai cour d'histoire et de bâtiment que nous avons : " la chance, c'est que l'enduit a été réalisé avec telle chaux; c'es t une chaux qui aété faite avec du poil de vache et qui résiste aux différences de températures, bien plus que les matériaux actuels; nous pouvons refaire quelque chose de dimilaire, mais pas aevc dupoil de vache: il faudrait payer des personnes pour déplier les poils qui se mettent automatiquement en boule, et cela nécessiterait trop de temps..."
" Là, la pierre a été trop chauffée: c'est un peu comme un livre qu'on met dans le feu, il y a plusieurs strates: au fur et à mesure du temps, si on y touche, ça va aller en poussière..." "Nous ne pouvons pas commencer la reconstruction tout de suite; il faut attendre que les tonnes d'eau qui sont dans le matériau, sable, entre la pierre extérieure et la brique intérieure (le parapluie n'a pas été posé tout de suite); il faut laisser doucement faire la nature et laisser l'humidité descendre dans la terre, il faudra attendre encore bien des mois avant de vouloir envisager le travail..." "Les briques actuelles, chauffées à telle température, auraient explosées; là le fait d'avoir été chauffées à 4 ou 5 fois moins, ont permis qu'elles soient plus résistantes à la chaleur..."
"Là, la toile est à déposer... là, les briques ont resistées, mais pas les pièces de bois à l'intérieur du mur: il faut donc déposer et reconstruire... là, la pierre bleue du pilier de la chaire est le plus endommagé... C'est comme cela que nous envisageons de le changer.
Les dalles ont subi l'érosion par l'eau et ont ouvert des cavités , ce qui demande une mise à plat totale de ce dallage ... Telle pierre a été utilisée pour la construction, on peut se reporter sur telle autre pour la recontruction"
Les applaudissements sont fournis, tellement les explications ont été claires, simples, compréhensibles pour tous et concrètes...
Puis la parole est donnée à mr Morelle de la CAPH, concernant les délais , puisque la maitrise de l'ouvrage a été confiée à la CAPH par l'anien conseil municipal.
"J'aimerai attirer l'attention sur la politique actuelle de la CA de la Porte du Hainaut concernant les églises..." et d'expliquer que , quand il y a travaux pour les églises communales, après la recherche des financements et subventions possibles, le reste des frais est partagé à moitié par la commune et la communauté d'agglomération... "Pour l'instant, nous avons 14 dossiers concernant les églises de l'agglormération; cette année, nous faisons telle et telle église...L'église St Vaast n'est pas le 15° dossier, c'est au vu de l'urgence et de ce que vous avez vécu, un dossier en plus en parallèle des autres, et cela a été décidé ensemble" Et de nous donner les délais, en fonction des législations en viguer (étant donné que ça concerne un dossier de plus de X euros, c'est un appel d'offres européens concernant les architectes).
Le 3 juillet, un premier tri parmi les dossiers d'appel d'offre achitectes. Mi-octobre 2008, les offres et suggestions reviennent et l'enregistrement se fait par un jury. Mi décembre 2008, la décision et le choix se font. Les études continuent en janvier 2009 et les consultations. Lancement des travaux début 2010 pour une fin en 2012...
Les personnes écoutent, comprennent, parfois soufflent, mais ... avec l'apport de mR Lucas, ont compris aussi qu'il serait imprudent de commencer de suite ...
L'avocat de la commune et Mr le Maire expliquent le financement possible...
Puis c'est le temps des questions ...
beaucoup tournent autour du terme "reconstruction à l'identique"... Actuellement les experts, avocats travaillent sur le dossier pour voir les dégats et ce qu'il faudrait pour envisager une reconstrcution à l'identique... C'est la procédure normale... et le devoir de la municipalité d'envisager cela pour obtenir un maximum de garanties financières ...
Quelques points autour des responsabilités... Mais là, explique l'avocat, c'est un peu délicat de parler étant donné que la procédure judiciaire n'a pas encore aboutie à ce jour...
Avec beaucoup de simplicité, il explique la situation de l'entreprise Pouget... et l'humanité de la commune...
A ce moment je me souviens des cours autour de "responsabilité civile" et "responsabilité pénale"...Il peut y avoir responsabilité civile d'une personne lors d'un sinistre , sans qu'il n'y aie forcément "faute", "responsabilité pénale engagée"... L'expertise judiciaire recherche la part de responsabilité civile de chaque personne (physique ou morale) impliquée dans le sinistre...
Aucune question n'est exclue...
A un moment "et pourquoi ne pas la démolir et reconstruire quelque chose de moderne ?" demande quelqu'un... La plupart des personnes font un "oh"... Mr le Maire rappelle que toute question est recevable et que c'était une situation envisageable parmi toutes au départ...
Caroline et la paroisse prennent la parole et rappelle aussi la loi de 1905, et de l'obligation pour la commune de reconstruire... Et de rappeler aussi que les différents dossiers sont envisagés pour une recontruction, que les sommes données ou envisagées par les assurances ne seraient pas les mêmes en cas de démolition... Et de dire aussi, que même si nous ne pourrons pas retrouver cette église comme elle était, nous pouvons nous appuyer sur ce qui n'est pas détruit et qui est vraiment solides, qui fait partie de l'histoire: "si les murs pouvaient parler, ils raconteraient les joies, les larmes de bon nombre ..."
Déjà, c'est la fin, au bout de 2h30 de rencontre publique ... Un pot d'amitié, quelques échanges...Beaucoup repartent soulagés: "J'ai tout compris..." "on comprend pourquoi les travaux ne sont pas commencés, ça nous rend patient !"
"C'était une réunion extraordinaire où nous avons compris énormément sur la construction par nos anciens!"
"Il fallait une telle réunion pour tourner court à toutes les rumeurs ! et que tous soient au courant!"
Les personnes repartent chez eux, venant de Wallers-Arenberg, mais aussi de Haveluy et d'Hélesmes...
Merci à toutes les personnes et à tous les acteurs...
"ensemble , on va plus loin..." disait un solgan du MCR