Alors, que faire ? s'enfuir ou profiter de ce Tour de France qui arrive sur la paroisse pour en faire une chance de rencontre...
Les églises étaient ouvertes, pour accueillir, restaurer, parler...
" Ce qui m'a surpris, c'est que plein de camping car sont arrivés, de côté différents... Ils se sont stationnés. L'un a sorti une table et des chaises, et a invité ses voisins à se restaurer... ça parlait en plein de langues... C'est le côté convivial dont je suis témoin", révèle un pratiquant d'Haveluy.
"Depuis 3 heures du matin, ils installent tout. Nous les riverains , on voit cela, alors que c'est le 3° évènement sportif mondial. On est fier d'être d'ici." dit un riverain de l'arrivée, à 6h du matin tout sourire.
" Le journaliste, il voulait me faire dire que c'est génial, le tour de France... mais avec les réunions publiques, on sait tous les contrats publicitaires, et que cent mètres après cent mètres, les derniers mètres étaient au plus offrant pour de ces sommes; avec aussi une exclusivité de restauration et de repas à l'organisation du tour; je ne parle pas des moyens techniques, du village, etc... Alors, au journaliste, j'ai répondu :'on voit que l'union fait la force! à nous tout seul, aucune commune de la CAPH aurait pu rêver recevoir le tour comme ville étape; là toutes ensemble, on a réussi! et c'est tombé sur nous !' Le journaliste a compris, je crois"
"En pleine caravane du tour, alors que tout le monde cherchait à avoir les objets publicitaires, un monsieur entre dans l'église, à ce moment vide. Il regarde, puis va vers la statue de Marie, s'agenouille, met un cierge, va s'asseoir, reste de longues minutes à prier. Il revient vers nous: 'je peux prendre des photos', 'bien sûr, et vous avez soif, c'est gratuit'... Il revient vers nous ; il porte une carte officielle: 'vous faites partie de la course ? ' 'Anti-Do-pa-ge!' dit-il de son accent italien. Et d'expliquer l'organisation, et le fait de devoir quitter sa famille plus d'un mois, et tout et tout..."
"Nous, à Hélesmes, on a laissé l'église ouverte, mais il n'est pas venu beaucoup de monde; beaucoup de personnes demandaient où elles pouvaient trouver à manger! mais à Hélesmes! ...il n'y a rien !"
P rès de 250 personnes sont passées à l'église d'Arenberg, profiatant de sa fraicheur. Beaucoup, quand on leur proposaient à boire disaient non d'abord, mais quand on leur disait "c'est gratuit!" alors, oui! Beaucoup d'échanges, de choses confiées: "on est parti vivre dans le Sud; tant qu'on avait un boulot, on avait des fréquentations; maintenant à la retraite, on regrette cette ambiance d'ici!" Des questions sur l'église: "pourquoi une wagon comme autel ?" Ce qui était rigolo, c'est de voir aussi ces personnes qui "évangélisaient" avec leurs pancartes et leurs tracts discuter avec nous...
Une messe toute simple le matin aussi, mais avec un bel esprit.
"Et pour le Paris-Roubaix, vous faites cela aussi ?"