Pour les diocèses de Belgique, c’est déjà l’esprit JMJ, y compris dans la préparation : faire travailler près de 5 diocèses ensemble, avec les différents charismes et différents groupes ( ça va de l’Action Catholique aux différents groupes du Renouveau, et communautés religieuses comme le Verbe de Vie, les frères de St Jean …). Un véritable pari et enjeu qui aboutit à accueillir plus de 150 jeunes pour trois jours non stop de fête, de prières et de recueillement. UN IMMENSE MERCI pour l'accueil, l'hospitalité, y compris dans la préparation. UN GRAND COUP DE CHAPEAU pour la qualité de ce qui est proposé !
Arrivés à Banneux, c’est fléché : l’accueil, c’est par là, sous les arcades. Là, chacun reçoit le T-Shirt, le livret JMJ Banneux, un Magnificat, et surtout l’endroit où dormir. Puis à la surprise générale, c’est le frère, celui que nous avions vu accueillir dans son habit bleu du Verbe d
e Vie que nous retrouvons sur scène, en kilt avec un autre acteur, Sir Nicodémson. Et c’est à une superbe pièce de théâtre que nous assistons avec un fameux jeu d’acteurs et un humour très fin. Le sens est là aussi.
Sr Nicodemson, grand chercheur de renom-puisqu’il a eu le prix Templelton pour ses traités sur « la substantique de la substance » et « l’altérité de l’autre », converse avec son ami et ne se résoud pas à v
ieillir. Il enrage contre l’âge. Sa gouvernante Mrs Spencer, lui montre la lettre de son fils, qui a trouvé quelqu’un qui savait éclairer, même de nuit. Le chercheur se rend en pleine nuit dans toute la ville. Il aboutit dans un jardin . Un « oiseau de nuit » vient l’embêter : « moi, je prends aux uns ce que je donne à l’autre, et l’autre, c’est moi ». Il veut voler le vieux chercheur, qui n’a rien. Alors l’oiseau de nuit le dépouille de sa canne, de son manteau. Devant une telle ardeur à prendre, le chercheur veut donner ses souliers, mais l’oiseau de nuit s’enfuit. Un photographe, chasseur d’images passe par là, reconnaît la célébrité et prend en photo le pauvre savant qui ne sait plus où se mettre ; puis ce sont des envolés autour de l’apparence et de sa recherche de sens ; devant l’ardeur du photographe pour le prendre en photo, il se laisse faire et pose : « vous n’avez pas pris mon profil… » fait fuir le chasseur d’images. Arrive alors Théo qui souffle sur la lune. « Pourquoi ? » « pour faire bouger la mer de la tranquillité, j’y étais presque arrivé. » Et Théo révèle le chercheur à lui-même : « tu restes jeune quand tu bouge dans ta tête,dans les principes, dans tes habitudes… il y a quelque chose en toi qui reste toujours jeune… » Et le savant de retrouver sa gouvernante et son ami, habillé autrement…
fille, dans les actions que je menais m’a choquée et vexée, en disant « le bouddhisme, c’est tourné vers le moi ; alors que nous, on vit pour les autres. » Elle m’a invitée à un rassemblement de jeunes, et sans le savoir au départ, sinon je n’y serai pas allée, je me suis retrouvée à une rencontre catholique. Au plein milieu de la messe, je me suis dit :’qu’est-ce que tu fais là ?’ et en même temps dans mes tripes, il y avait la sensation bizarre, vous savez, comme quand on a fait de la peine à quelqu’un… Je me suis dirigée vers l’endroit où on pouvait recevoir le pardon. Je n’avais qu’une hâte, c’est d’entrer ; une fois entrée, j’ai claqué la porte : je savais que j’avais retrouvé Dieu, Jésus. J’ai pu tout dire, le prêtre m’a écouté, m’a aidé, m’a donné le pardon… J’étais heureuse, comme une amoureuse ; mais c’est la même chose, il fallait régler les choses avec l’Eglise : ce n’est pas parce qu’on est amoureuse qu’on s’entend bien avec la belle famille. Là j’ai rencontré des personnes qui ont su m’écouter et être exigeants avec moi ; pas le genre à me flatter, à me tapoter dans le dos en disant, ça ira mieux demain, c’est pas grave ; mais des personnes qui me disaient ‘Dieu veut plus pour toi, il veut la Vie.’ Je suis donc entré en communauté, et partie 4 ans à Rome. Un très beau cadeau : j’ai découvert les textes d’évêques, de l’Eglise dont on ne parle pas et qui sont merveilleux ; jamais, et pourtant j’ai une certaine culture, scientifique, universitaire, jamais je n’ai entendu ces textes là ; ils m’ont recréé, d’abord comme femme, puis comme chrétienne. Etant à Rome, j’ai écrit au pape JPII pour lui demander de le rencontre ‘je vous ai haï, j’ai haï l’Eglise, j’ai besoin de vous rencontrer ‘ et à la fin d’une séance, je l’ai approché, spontanément, je me suis mis à genoux et j’ai embrassé l’anneau au doigt ; je ne savais pas que c’était un geste d’obéissance et de respect… L’Eglise n’est pas parfaite, elle est comme moi, comme toi, comme vous ; mais elle est un rocher sur lequel je peux m’appuyer devant le torrent d’un certain monde de consommation, superficiel, médiatique… aimez l’Eglise… »
euxième point, c’est la Croix ; il est quand même symptomatique que dès les premières JMJ, alors que le succès n’était pas au rendez-vous, le pape Jean Paul II aie donné la Croix aux jeunes ; il n’y a pas d’existence sans croix, sans résurrection ; on ne peut pas passer uniquement à la louange sans être passé par le Croix. Le troisième point, c’est la Mission ; je voulais aider le monde, mais pas en m’engageant dans l’Eglise ; et puis un jour avec les salésiens, je me suis engagé pour une mission humanitaire au Zaïre ; nous avions tout préparé, et voilà qu’il y a les évènements, et que le projet se transforme par un séjour à Bitam : vous comprenez que ce n’est pas la même chose quand on se retrouve au Gabon, alors que rien n’est prévu ; et pourtant nous avons été reçues (que des filles !) les bras ouverts ; les personnes n’attendaient pas après nous pour vivre, développer, et là au contact des enfants de l’orphelinat, moi qui avait plus d’atomes crochus pour les ados, j’ai vécu un réel partage et un appel à vivre avec les enfants ,en particulier, ceux du Sud. Je me suis rendu au siège de Missio au retour pour y être engagé… J’aimerai dire qu’il faut s’engager, dans le travail, la famille, des choix de vie comme le mariage, mais aussi n’hésitez pas dans l’Eglise… même si vous ne savez pas trop comment… laissez la porte ouverte à de tels choix… Au fait, cette année, on reprend le premier projet, et il y a de la place …mais attention, vous pouvez aussi vous retrouver ailleurs, changés ! »
Calmement, en procession, avec les flambeaux, c’est à la source que se finit la veillée, avec la même démarche que Mariette il y a septante-cinq ans, aller plonger les mains dans l’eau, pousser les mains dans la fontaine des nations, comme le confiait Marie.Et surtout le temps de repos : au programme pour ce samedi : laudes, catéchèse et échange, messe, festival de la jeunesse, vèpres, veillée en lien avec Sydney, avec le direct pour la messe vers 2h !!!






