Une délégation à Banneux

Pour vivre les JMJ en lien avec tous les jeunes du monde, à Sydney , mais aussi un peu partout. Trois jours avec les Belges de partout, mais aussi quelques Allemands et Luxembougeois

   jmj jmj    Pour les diocèses de Belgique, c’est déjà l’esprit JMJ, y compris dans la préparation : faire travailler près de 5 diocèses ensemble, avec les différents charismes et différents groupes ( ça va de l’Action Catholique aux différents groupes du Renouveau, et communautés religieuses comme le Verbe de Vie, les frères de St Jean …). Un véritable pari et enjeu qui aboutit à accueillir plus de 150 jeunes pour trois jours non stop de fête, de prières et de recueillement. UN IMMENSE MERCI pour l'accueil, l'hospitalité, y compris dans la préparation. UN GRAND COUP DE CHAPEAU pour la qualité de ce qui est proposé !

 

 

 

 

 
15h, c’est l’heure du rendez-vous … « on a déjà eu un goût de jmj ! » Les jeunes arrivent portant leurs bagages depuis plus d’un km : « un ami nous a pris en voiture pour arriver jusqu’ici ». Même le drapeau français est là .
La délégation du diocèse, venant de Solesmes, Cambrai et du Denaisis, d’une vingtaine de personnes part à Banneux, rejoindre les JMJ Belge…
Certains ont mis beaucoup d’effort pour y assister : « J’ai demandé au chef de commencer à 4h du matin pour finir à midi pour pouvoir venir » raconte Fabrice, dont les seules expériences d’Eglise sont la veillée jeunes avec notre Dame du St Cordon à Denain et la messe d’envoi des JMJ. « J’ai pris un après-midi de congé pour être là » dit Rodrigue. Les plus anciens, - comprenez ceux qui ont déjà vécu les JMJ-, parrainent gentiment les nouveaux et plus jeunes.
Marie –Reine arrive avec le 9 places, les voitures sont ok, on part !
 
 
 
100_2777 100_2777  Arrivés à Banneux, c’est fléché : l’accueil, c’est par là, sous les arcades. Là, chacun reçoit le T-Shirt, le livret JMJ Banneux, un Magnificat, et surtout l’endroit où dormir.
Une petite attente au lieu pour se voir remettre le brasselet, fameux sésame qui permettra de manger chaque jour : « ne le perdez pas ! on peut même se doucher avec ! » La plupart des jeunes du diocèse avaient prévu de dormir sous tente, mais au vu de l’état du ciel et des prévision météo, ce sera « en dur », c’est-à-dire dans une salle à même le sol.
« C’est cela les JMJ, quand on allait dormir dans les gymnases. » racontent les plus habitués. 
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Le découpage des colombes qui représentent chaque délégué à Sydney de notre diocèse , trompe l’attente ; nous allons les déposer sur l’autel où se vivront chaque célébration ; chaque personne à Sydney est au cœur de ces JMj Banneux.
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Mais les JMJ, c’est aussi la rencontre des autres : un Vincent, originaire de Banneux se sent bien dans le groupe des français . Et ça commence avec des explications lexicales «  un américain, ici, ça se dit une mitraillette… »
Le pique-nique tiré du sac … Ouf, il était temps pour certains ! C’est vrai que le grand air, ça creuse ! C’est Samuel , un autre Belge , tout seul de son coin aux JMJ qui rejoint le groupe, amené par Robert, un père mariste de 67 ans, avec l’humour et le sourire à fleur de peau .
Mais c’est aussi Stéphanie, jeune handicapée qui se sent bien et nous rejoint . les discussions vont bon train et les remarques gentilles aussi « vous les français… »
Juste le temps de profiter d’un rayon de soleil, et c’est déjà le rendez-vous pour la veillée.
 
L’heure des présentation des différents groupes et des consignes ; une interprète est là, dans le fond pour les germanophones. « Le diocèse de Namur… le diocèse de Tournai… le diocèse de Liège … de Wavre… » à chaque fois des jeunes qui se lèvent en criant … « les amis allemands… » là aucune réaction , mais c’est normal, il faut le temps de la traduction pour qu’ils osent se lever . « Et nos amis Ch’ti ! » et la délégation du diocèse qui se lève drapeau en tête.
 
Les chants sont là avec une superbe chorale. Le fameux « djingle » pour l’occasion est repris et permet de souder les jeunes.
Première intervention d’un évêque, Mgr Vancottem, qui nous replace dans l’esprit JMJ, en relisant la lettre de Benoit XVI. Il introduit la veillée qui nous replonge dans notre baptême.
Re-chants et danses et délires…
Des vidéos des belges qui sont à Sydney, presque en direct : ça fait plaisir, c’est applaudi, surtout quand une australienne nous dit bonjour et nous souhaite de bonnes JMJ.
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Re-chants et danses et délires…

Puis à la surprise générale, c’est le frère, celui que nous avions vu accueillir dans son habit bleu du Verbe dsrnic2 srnic2  e Vie que nous retrouvons sur scène, en kilt avec un autre acteur, Sir Nicodémson. Et c’est à une superbe pièce de théâtre que nous assistons avec un fameux jeu d’acteurs et un humour très fin. Le sens est là aussi.

 

 

 

 

 

 

Sr Nicodemson, grand chercheur de renom-puisqu’il a eu le prix Templelton pour ses traités sur « la substantique de la substance » et « l’altérité de l’autre », converse avec son ami et ne se résoud pas à v100_2831 100_2831  ieillir. Il enrage contre l’âge. Sa gouvernante Mrs Spencer, lui montre la lettre de son fils, qui a trouvé quelqu’un qui savait éclairer, même de nuit. Le chercheur se rend en pleine nuit dans toute la ville. Il aboutit dans un jardin . Un « oiseau de nuit » vient l’embêter : « moi, je prends aux uns ce que je donne à l’autre, et l’autre, c’est moi ». Il veut voler le vieux chercheur, qui n’a rien. Alors l’oiseau de nuit le dépouille de sa canne, de son manteau. Devant une telle ardeur à prendre, le chercheur veut donner ses souliers, mais l’oiseau de nuit s’enfuit. Un photographe, chasseur d’images passe par là, reconnaît la célébrité et prend en photo le pauvre savant qui ne sait plus où se mettre ; puis ce sont des envolés autour de l’apparence et de sa recherche de sens ; devant l’ardeur du photographe pour le prendre en photo, il se laisse faire et pose : « vous n’avez pas pris mon profil… » fait fuir le chasseur d’images. Arrive alors Théo  qui souffle sur la lune. « Pourquoi ? » « pour faire bouger la mer de la tranquillité, j’y étais presque arrivé. » Et Théo révèle le chercheur à lui-même : « tu restes jeune quand tu bouge dans ta tête,dans les principes, dans tes habitudes… il y a quelque chose en toi qui reste toujours jeune… » Et le savant de retrouver sa gouvernante et son ami, habillé autrement…

 
Deux témoignages ensuite …
« Je suis française. Très tôt au caté, j’étais attirée par Dieu, et même si le milieu familial ne s’y prêtait pas, je faisais tout pour me faire conduire à la messe.Puis vers 16h, il y a eu plusieurs épreuves dans mon entourage ; j’ai prié… mais je n’ai pas été exaucée. Enfin, pas comme je le voulais. A partir de ce moment là, j’ai claqué la porte à Dieu et à l’Eglise. Pire, je suis devenue une persécutrice de l’Eglise, un peu comme St Paul, me moquant des chrétiens que je rencontrais. J’ai sombré dans des tas de choses, la drogue, une vie débridée dans tous les domaines… Mais parfois, dans les rares moments de lucidité, je me disais ‘je suis dans des sables mouvants, je m’enfonce’. Alors j’ai recherché un sens, ou plutôt… je me suis lancé dans le new wave, des actions caritatives, mais c’était pour moi. Je me suis rapproché du bouddhisme. Mais une jeune interv2 interv2  fille, dans les actions que je menais m’a choquée et vexée, en disant « le bouddhisme, c’est tourné vers le moi ; alors que nous, on vit pour les autres. » Elle m’a invitée à un rassemblement de jeunes, et sans le savoir au départ, sinon je n’y serai pas allée, je me suis retrouvée à une rencontre catholique. Au plein milieu de la messe, je me suis dit :’qu’est-ce que tu fais là ?’ et en même temps dans mes tripes, il y avait la sensation bizarre, vous savez, comme quand on a fait de la peine à quelqu’un… Je me suis dirigée vers l’endroit où on pouvait recevoir le pardon. Je n’avais qu’une hâte, c’est d’entrer ; une fois entrée, j’ai claqué la porte : je savais que j’avais retrouvé Dieu, Jésus. J’ai pu tout dire, le prêtre m’a écouté, m’a aidé, m’a donné le pardon… J’étais heureuse, comme une amoureuse ; mais c’est la même chose, il fallait régler les choses avec l’Eglise : ce n’est pas parce qu’on est amoureuse qu’on s’entend bien avec la belle famille. Là j’ai rencontré des personnes qui ont su m’écouter et être exigeants avec moi ; pas le genre à me flatter, à me tapoter dans le dos en disant, ça ira mieux demain, c’est pas grave ; mais des personnes qui me disaient ‘Dieu veut plus pour toi, il veut la Vie.’ Je suis donc entré en communauté, et partie 4 ans à Rome. Un très beau cadeau : j’ai découvert les textes d’évêques, de l’Eglise dont on ne parle pas et qui sont merveilleux ; jamais, et pourtant j’ai une certaine culture, scientifique, universitaire, jamais je n’ai entendu ces textes là ; ils m’ont recréé, d’abord comme femme, puis comme chrétienne. Etant à Rome, j’ai écrit au pape JPII pour lui demander de le rencontre ‘je vous ai haï, j’ai haï l’Eglise, j’ai besoin de vous rencontrer ‘ et à la fin d’une séance, je l’ai approché, spontanément, je me suis mis à genoux et j’ai embrassé l’anneau au doigt ; je ne savais pas que c’était un geste d’obéissance et de respect… L’Eglise n’est pas parfaite, elle est comme moi, comme toi, comme vous ; mais elle est un rocher sur lequel je peux m’appuyer devant le torrent d’un certain monde de consommation, superficiel, médiatique… aimez l’Eglise… »
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Puis une autre , professeur d’histoire : « depuis les jmj à Paris, j’ai participé à toutes les éditions des Jmj et j’étais déçue de ne pouvoir m’y rendre cette année, quand j’ai reçu l’invitation pour ce soir, alors je suis heureuse, merci. Le premier point que j’aimerai développer c’est la transmission ; la foi ne s’attrape pas, on ne l’a pas en naissant ; ce sont nos parents qui nous l’ont transmis au baptême, parfois tout petit et c’est un énorme cadeau qu’il nous laisse ; mais elle se transmets aussi par les sacrements ; ayez besoin des sacrements, comme moi, ayez besoin des prêtres ; si vous n’allez plus aux sacrements, les prêtres vont se demander à quoi ils servent ; et votre foi, elle ne se transmettra pas en vous, dans votre vie.
En dintervenante intervenante  euxième point, c’est la Croix ; il est quand même symptomatique que dès les premières JMJ, alors que le succès n’était pas au rendez-vous, le pape Jean Paul II aie donné la Croix aux jeunes ; il n’y a pas d’existence sans croix, sans résurrection ; on ne peut pas passer uniquement à la louange sans être passé par le Croix. Le troisième point, c’est la Mission ; je voulais aider le monde, mais pas en m’engageant dans l’Eglise ; et puis un jour avec les salésiens, je me suis engagé pour une mission humanitaire au Zaïre ; nous avions tout préparé, et voilà qu’il y a les évènements, et que le projet se transforme par un séjour à Bitam : vous comprenez que ce n’est pas la même chose quand on se retrouve au Gabon, alors que rien n’est prévu ; et pourtant nous avons été reçues (que des filles !) les bras ouverts ; les personnes n’attendaient pas après nous pour vivre, développer, et là au contact des enfants de l’orphelinat, moi qui avait plus d’atomes crochus pour les ados, j’ai vécu un réel partage et un appel à vivre avec les enfants ,en particulier, ceux du Sud. Je me suis rendu au siège de Missio au retour pour y être engagé… J’aimerai dire qu’il faut s’engager, dans le travail, la famille, des choix de vie comme le mariage, mais aussi n’hésitez pas dans l’Eglise… même si vous ne savez pas trop comment… laissez la porte ouverte à de tels choix… Au fait, cette année, on reprend le premier projet, et il y a de la place …mais attention, vous pouvez aussi vous retrouver ailleurs, changés ! »        
 
Beaucoup d’applaudissements pour ces deux témoigagnages émouvants et sincères.
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Puis c’est un temps d’échange en 6x6, avec les personnes qui nous entourent : ça permet aussi de les connaître, c’est aussi cela l’esprit JMJ.
 
Mgr Warin commente ensuite l’Evangile de Nicodème, du « vent souffle où il veut », de « renaître d’en haut » en s’appuyant sur les temps forts de la veillée.
 
sources sources  Calmement, en procession, avec les flambeaux, c’est à la source que se finit la veillée, avec la même démarche que Mariette il y a septante-cinq ans, aller plonger les mains dans l’eau, pousser les mains dans la fontaine des nations, comme le confiait Marie.
Un bon temps d’union avec les jeunes de tous les pays.
 
Pour ceux et celles qui le souhaitaient un feu de camp convivial regroupait chacun . Un live avec Sydney était projeté aussi.
 

Et surtout le temps de repos : au programme pour ce samedi : laudes, catéchèse et échange, messe, festival de la jeunesse, vèpres,  veillée en lien avec Sydney, avec le direct pour la messe vers 2h !!!

 

 

 

Article publié par ste barbe paroisse • Publié le Samedi 19 juillet 2008 • 6072 visites

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