Même pas peur, euh.. si un peu…
Parfois pour venir à ce temps fort, on s’est téléphoné entre copains et copines : « t’y vas toi ? » Une maman arrive avec sa fille et reste un peu… « elle ne connaît personne ! »
On s’attend à voir X ou Y, mais « non, ils sont lycéens ! » même si la séparation ça fait un peu de peine, ça permet de découvrir des petits nouveaux, ces 4° années de l’an dernier .
Pour les lycéens, on leur fera une place en lançant un groupe lycéens.
C’est un visage inconnu de bon nombre de jeunes qui se présente : Béatrice et elle propose de faire connaissance avec chacun : « en dessinant votre voisin… » dit elle en mélangeant le groupe. Les jeunes se prêtent de bon cœur à ce petit jeu et nous voyons poindre des portraits avec des « oreilles en clé de sol » (parce qu’il aime la musique) ou « la bouche en manette de jeux » (jeux vidéo, bien sûr)
Puis c’est la répartition en 5 groupes, parce qu’ils sont nombreux ces collégiens (31 jeunes !). Et c’est un mini fort-boyard-staraco-chocotte qui commence. Il y a « t’es même pas cave » avec Evelyne et se laisser conduire à la cave et ‘voir avec les mains’ des objets : on entend quelques bruits et cris, mais rien de trop grave.
Il faut se rendre au « arachnée et rongitude » dehors, avec Sébastien qui propose de retrouver les souris, rats et araignées dispersées dans le jardin ; même si c’est en plastique ou en photo, ça fout parfois la trouille !
Puis avec Enza, c’est le « goût de la peur ! » avec des potions magiques et bizarrement colorées ; mais au goût, ça va.
100_3591 « Ton plus beau profil ! » permet à chacun de faire sa plus belle grimace et d’être pris en photo (mais promis, nous ne mettons que les non connaissables). Mais c’est aussi l’occasion de classer sur deux échelles des situations de peur : « aller chez le dentiste » est plus élevé que « aller chez le médecin » ; « annoncer une mauvaise note » peut se retrouver tout en haut ou tout en bas en fonction des groupes ; « marcher dans le noir » dépasse de beaucoup « rester seul chez soi » ; et bien souvent « faire quelque chose d’interdit » est associé à « se faire choper ». Mais ça discute pas mal à chaque fois.
« Ta plus grande peur » et c’est Béa qui reçoit au confessionnal de la peur ; pas évident de parler entouré de toile d’araignée… Mais lors du visionnage à la suite des ateliers du film ainsi réalisé, c’est impressionnant… Dans un silence et un respect de chacun, tous écoutent des témoignages : « j’ai peur d’une souris ou d’une araignée… eh bien, qu’elle me morde et que je ne puisse pas être soigné … J’ai peur que mon père ou ma mère retombe malade, retourne à l’hôpital… j’ai peur de m’endormir et de mourir… j’ai peur des fantômes ou du croquemitaine depuis que je suis petit… » C’est parfois des rires qui fusent, parfois une retenue et une écoute devant beaucoup de vérité . Merci et chapeau ! Nous ne croyions pas que des collégiens pouvaient avoir cette qualité de partage…
Après un petit goûter, c’est l’écoute de Jésus, de cette tempête alors que lui dort sur un coussin : il est entouré de marins pécheurs, qui ne doivent pas être à leur première tempête ; mais si on regarde avant la tempête et après, on s’aperçoit que les disciples ont très peur de quitter un moment et un lieu de réussite pour aller vers un pays bizarre, Génésareth, où vit même un fou à lier délié ! Mais lui s’y connaît en charpente, il sait de quel bois ils sont fait, ces disciples : « pourquoi avez-vous peur ? »… Jésus nous apprend à traverser la peur, et on peut lui dire ; il y a des personnes à qui on peut se confier pour avancer dans la vie en faisant confiance…
100_3570 Les jeunes là aussi écoutent, comprennent… Il y a quelques remarques et sourires.
Puis avec trois sketchs humoristiques des animateurs, nous évoquons les personnes qui « utilisent » parfois sans le savoir la peur : « si tu ne travailles pas dans ma matière, tu seras un bon à rien, tu seras chômeur » plutôt que valoriser ce que l’élève sait ; « si tu ne fais comme je veux, je dirai le secret que tu m’as dit » et parfois le chantage malsain de collègue ou copain ; « ou si tu n’as pas ça ou n’écoute pas ça, t’es pas à la mode, on te mettras à part dans la cour… »
Un dernier truc pour expliquer comment marche les temps-forts collégiens, le rangement de la maison, et hop… quatre heures et demi de temps fort qui sont passés et laissent des traces chez les jeunes (aux dires des parents le lendemain).
La fois prochaine : pendant les vacances de Noël… avec un temps de solidarité avec les plus isolés…
Merci à chacun de ce qui a été partagé...
merci à Jésus de nous apprendre à faire confiance, même dans la peur!
merci de porter les autres dans le coeur !