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TERRES DU NORD, TERRES DE MUTATIONS 1
Le premier pas dans la fête de la paroisse, avec beaucoup de joie... mais aussi de réflexions

EST-CE QUE C'ETAIT MIEUX AVANT ?

EST-CE QUE C'EST MIEUX MAINTENANT ?

 

CIMG_6166 IMG_6166  'était la première question qui nous était posée, en cette fête de paroisse, c'est bizarre...

Mais tout à coup deux mamies viennent et inerviennent... "maintenant, avec leurs portables, dans la rue, on a l'impression qu'ils parlent tout seuls, qu'ils sont fous; tu leur dit bonjour, pas un mot, pas un coucou... tu parles d'un moyen de communication..." Mais aussi de parler de la machine à laver et tout et tout...

 

Pendant tout le temps de la soirée, en fond, un montage avec les photos d'avant (Merci Rolselyne) et les photos de maintenant: souvenirs et contrastes...

 

C'est ensuite le temps des témoins...

C'est Benoit qui commence et qui nous explique la société Paraservice, à la porte de Wallers... 

 

En fait, je suis surtout venu pour le spectacle. Je ne pense pas être un invité exceptionnel comme le disait l’invitation mais j’étais vraiment heureux lorsque l’on me demanda de venir témoigner aujourd’hui.

Je vais vous apporter mon témoignage de ce que la société dans laquelle je travaille m’a apporté et a apporté dans la région.
IMG_6167 IMG_6167  Je pense que le secteur du Denaisis a été marqué par la métallurgie et a beaucoup souffert de l’arrêt de grandes sociétés comme Usinor.
Para Services, c’est le nom de l’entreprise où je travaille,  est une entreprise qui travaille l’acier sous plusieurs formes : charpentes métalliques, chaudronnerie, tôlerie fine, serrurerie, etc. Nous essayons d’offrir un service d’urgence à de nombreuses sociétés du bâtiment ou de la métallurgie. Nous ne faisons que la fabrication.
Elle a été crée par Raymond Palladini au début de l’année 2000 et a commencé avec un dessinateur puis rapidement avec son épouse Marie-José pour faire la comptabilité. Puis est venu se greffer un autre dessinateur et son gendre qui sortait de l’école donc qui ne savait pas faire grand-chose.
Au départ, nous sous-traitions toute la fabrication et comme nous avons rapidement pris beaucoup de travail et que les 35 heures venaient diminuer la réactivité de nos sous traitants, nous avons pris la décision de fabriquer nous même une partie de ce que nous vendions.
Ne trouvant pas de local adéquat avec les moyens de manutentions dont nous avions besoin, nous avons voulu construire un bâtiment neuf et nous avons eu la chance de trouver un terrain à Wallers grâce à la mairie notamment.
Nous avons fabriqué nous même le bâtiment par notre réseau de partenaires et nous avons embauché à l’époque du personnel ayant déjà travaillé avec Raymond une vingtaine d’année auparavant lorsqu’il travaillait chez Longométal à Anzin. Nous étions alors 8 titulaires. Nous avons installé des machines de production achetées dans des ventes aux enchères ou chez des revendeurs en occasion. Nous avons inauguré les locaux en 2002, ça fait déjà 5 ans, comme le temps passe vite.
Ces dernières années, le prix de l’acier a considérablement augmenté mais le travail s’est maintenu. Il y a eu des hauts et des bas mais nous n’avons jamais été à court de production. Nous avons pris d’autres marchés et en 2005, nous avons embauché 4 nouvelles personnes. Ce mois-ci, nous avons de nouveau embauché 2 personnes et normalement 3 autres sont prévus début janvier 2008. Nous serons alors 17 salariés.
Nous avons également en cours un important programme d’investissement de machines neuves.
J’espère vraiment beaucoup en l’avenir de la société. Ce travail me plait énormément, j’apprends tous les jours de nouvelles choses et je m’épanouis vraiment beaucoup. Le travail est une chose vraiment importante à mes yeux et je me réjouis d’être dans une société qui donne du travail à une cinquantaine d’employés chaque mois directement ou par le biais de la sous-traitance.

Voilà, je vous remercie de m’avoir permis de témoigner et de m’avoir écouté.

 

C'est une surprise pour beaucoup: "c'est impressionnant, nous ne savons pas ce qui se passe aux portes de notre paroisse...", "en 5 ans, vous êtes passé de 2 à 17 emplois directs et une cinquantaine inidrects..." et les questions fusent : "vous prenez des apprentis ? c'est à cause de la gare que vous êtes là ? la tradition de la sidérurgie, ça apporte à votre entreprise?"... Benoit répond...

 

IMG_6168 IMG_6168  Puis c'est une famille qui est là. Ils viennent nous expliquer comment, de la maison de famille, ils en ont fait un gite... "Nous voulions faire partager cette maison familiale à laquelle nous sommes attachés... C'est important pour nous l'accueil; nous prenons le temps de parler, de partager; le cadre est simple, il y a des jeux du Nord... le gite est rempli à 95%... pour notre enfant, c'est une énorme chance d'ouverture, d'éveil et d'accueil; c'est vrai qu'il fait un "tabac" IMG_6169 IMG_6169  auprès de nos hôtes... Il nous est même arrivé de laisser notre propre habitation, après un problème d'une famille pendant un week-end... des liens se tissent...Ce ne sont pas forcément des touristes, mais plus des personnes qui viennent travailler dans le coin" 

 

 

 

U100_0981 100_0981   n troisième témoignage est lu par Olinda. Il s'agit d'un commerce qui s'est ouvert dans une ville qui a vu se fermer un à un ses commerces.  "Nous avons du mal à trouver une place; nous voulons apporter de la qualité, de l'écoute et de la vie au village; c'est un choix pour nous que d'avoir choisi ce village... mais nous avons plus de personnes qui viennent de l'extérieur du village que du village lui-même; oui, nous sommes prêts à nous adapter pour rendre service aux personnes, par exemple, faire un dépot de pains..."

 

IMG_6171 IMG_6171  Le dernier témoignage concerne ces personnes qui se sont dit: "l'informatique, ça ne doit pas nous être étrangers..." et ils suivent les formations aux cyber-base; notions d'informatique, initiation à internet, "c'est bien utile pour parler instanténément à ma petite fillse sur msn, ou le mien à l'autre bout du monde; parfois, il y a plus de communication par msn que comme ça directement..."

 

Un dernier sondage: "c'était mieux avant ou maintenant... dans le domaine de la santé ? ... de la communication... du travail? ... de la vie quotidienne? ..." l'assemblée est partagée, et puis d'un coup: "c'était mieux avant parce qu'on était plus jeune ou que nous gardons uniquement les bons souvenirs...", "c'est vrai, la question est absurde...", "notre capacité, c'est dans l'adaptation au réel et les changements que nous suivons...", "par exemple, il faudrait, plutôt que d'essayer de répéter un modèle social, aider les jeunes à vivre les changements et l'éphémère auxquels ils seront forcément confrontés dans leur existence..."

 

le débat s'enchaine et s'achève autour du verre de l'amitié...

Rien n'est résolu, mais la question est posée autrement, avec des pistes de lecture et de relecture...

comme l'an dernier avec "terres de migrations" (www.ste-barbe.cathocambrai.com/page-25104-terre-migrations-decembre.html) ou il y a deux ans avec "terres de solidarités" ...     

Article publié par Paroisse Sainte Barbe • Publié le Jeudi 06 décembre 2007 - 14h08 • 2786 visites

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